Christian MARECHAL

21 mars 2007 - CHAMBOURCY (78)

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Age :  59 ans


Service et grade : Police municipale de Chambourcy, chef de police


Parcours professionnel : La majorité des personnes ont décrit Christian comme quelqu'un de très sympathique, à l'écoute, toujours prêt à rendre service mais il semble qu'il était aussi craint qu'adoré.  Ça passait mal avec un certain nombre de collaborateurs, il y avait beaucoup de jalousie.


Circonstances : Christian Maréchal n'est pas ce qu'on nomme communément un policier "victime du devoir" car au moment des faits, il n'était pas en service. Cependant, sa mort particulièrement mystérieuse et l'absence de certitudes sur des liens éventuels entre son homicide et sa profession, nous a conduit a le répertorier sur ce site.

Ce soir du 21 mars, Christian est chez lui, seul. Sa femme, membre de la police nationale et alors elle aussi en repos, lui demande par  texto de venir la chercher à la sortie d'une réunion UMP, à Saint-Germain-en-Laye. Vers 20h50, il répond "OK". Mais sans "les bisous" habituels, ce qui la surprend. Il ne viendra pas. C'est un collègue n'arrivant pas à le joindre qui découvre la scène d'horreur, vers 22h30. 

Il semble que la victime connaissait ses agresseurs car elle a ouvert la porte. Assis à son bureau, Christian recevra 18 coups de couteau. Il est ensuite roué de coups alors qu'il tente de s'enfuir.

Le SMS a peut-être été envoyé "en présence de l'assassin" ou "rédigé sous la contrainte", avance la veuve, qui n'exclut aucune hypothèse. Elle pense aussi que son mari de 59 ans, méfiant, devait connaître son ou ses agresseurs car "il n'aurait jamais ouvert la porte à des inconnus"." L'acharnement dont ont fait preuve le ou les auteurs laisse penser à un crime de haine ou de vengeance", estime de son côté  l'avocat de Mme Maréchal, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi.

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Contexte : Le chef de la police et ami du maire, sauvagement tué dans une petite ville tranquille de 6.000 habitants est une affaire sensible pour la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles qui déploie de gros moyens d'enquête. 

Le climat explosif qui règne à l'époque dans la commune du député-maire UMP Pierre Morange, après la révélation d'une affaire de fausses factures impliquant l'adjoint à la sécurité Gérard Lebec, lui aussi ami de Maréchal, qui était au courant. Le maire avait dénoncé devant la justice les agissements de son adjoint et ami, fin 2006. Depuis, les relations entre les deux élus étaient délétères, ce qui semblait mettre le policier mal à l'aise. L'ex-adjoint a été condamné en 2011 à 2 ans de prison ferme pour escroquerie, faux et prise illégale d'intérêts, en même temps que 19 autres personnes. 


Enquête judiciaire : La PJ de Versailles est saisie de l'affaire. Le mobile du meurtre est inconnu. L'agression a eu lieu entre 20h45 et 21h55. Aucune trace d'effraction n'a été relevée.
Les enquêteurs vérifient les allégations contre des prétendus comportements illégaux de Christian. Des rumeurs l'accusent de racket sur les commerçants de la ville, de vente d'informations confidentielles obtenues en service, d'escroqueries... 

Les services judiciaires ne trouvent rien pour confirmer ces hypothèses  et se tournent vers la piste amoureuse. Le mobile politique est également vérifié, en vain. Les policiers jouent de malchance : pas de mobile, aucun témoin, une empreinte génétique retrouvée sur place mais qui ne correspond à personne de connu. 

21 mars 2015 - Un tag de 22 mètres a été découvert à la sortie de la ville le (soit 8 ans après le meurtre de Christian). Ce tag demande au maire de s'expliquer. La mairie a déposé plainte.

Février 2024 - 17 ans après l'assassinat de Christian, une ordonnace de non-lieu est rendue par le parquet de Versailles. Le dossier est donc fermé jusqu'à l'apparition éventuelle de nouveaux éléments.


 N.B : Cet homicide a fait l'objet d'un reportage télévisé ("Non élucidé") sur France 2 le 6 juillet 2014.